L’accord d’itinérance qui lie Free Cellular et Orange prendra fin plus tôt que prévu. Les deux opérateurs ont signé un avenant à leur contrat mi juin suite à la demande de l’Arcep qui s’est déclaré satisfait du nouveau calendrier. Tout le monde semblait donc d’accord, à l’exception de Bouygues Telecom qui vient de saisir l’Autorité de la Concurrence et le Conseil d’Etat. Il accuse ses deux concurrents d’entente et pointe du doigt les circumstances de l’Arcep.
Suite au nouvel accord signé, l’extinction de l’itinérance Free Orange devrait démarrer en juillet 2017 pour s’achever en 2020. Techniquement, elle a même déjà démarré puisque depuis le 1er septembre, les débits 3G des clients Free en itinérance sont bridés. Les deux opérateurs sont parvenus à s’entendre avec l’Arcep et tout semblait suivre son cours normalement jusqu’à ce que Bouygues Telecom décide de saisir l’Autorité de la Concurrence et le Conseil d’Etat fin juillet comme nous l’apprend aujourd’hui L’Categorical.
Si Bouygues Telecom n’a jamais caché son opposition au contrat d’itinérance Free Orange qu’il juge néfaste pour la concurrence et a déjà vainement tenté de faire casser, l’opérateur vient encore une fois de saisir l’Autorité de la concurrence dans le however de faire condamner ses deux concurrents pour entente. Deux autres recours devant le Conseil d’Etat ont également été déposés, cette fois-ci à l’encontre de l’Arcep à qui Bouygues reproche d’avoir favorisé ses deux concurrents.
L’opérateur estime que le régulateur a accordé à ses deux concurrents des délais beaucoup trop longs et des circumstances d’extinction en leur faveur. Rappelons qu’au départ, l’Autorité de la concurrence préconisait que cet accord d’itinérance prenne fin en 2018, or, le nouvel avenant signé en juin prévoit son extinction totale seulement pour 2020. Dans son second recours, il pointe également du doigt les circumstances de partage des réseaux mobiles publiées par l’Arcep.